Courte bédé : 2 vignettes par pages, 72 vignettes en tout. Noir et blanc, bien sûr. Même si on ne connaîtra pas suffisamment ce Varlot, on l’imagine antimilitariste, rêvant de fleurs des champs et d’amour de bord de rivière, vomissant cette guerre absurde et bruyante. Canardages dans les tranchées, envols d’obus, son pote qui se tire une balle dans la bouche, Varlot qui déserte, qui s’extirpe de ces tranchées puant la mort et le gaz. Le tandem DAENINCKX/TARDI fonctionne très bien, c’est vite lu, facile, les dessins sont juste glauques comme il faut, l’écriture est formulée de phrases brèves et, bien sûr, DAENINCKX n’allait pas nous épargner une petite ruade dont il a le secret. Ici est survolée la collaboration française avec l’allemand, mais durant la première guerre mondiale, ce qui a dû faire grincer quelques dents (la bédé est sortie en 1999). Bon travail messieurs !
(Warren Bismuth)
L'Hirsute 
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