DELETÄR – EP – 2017

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Ou quand Saint Etienne décide de bombarder sans relâche la Suède avec du mortier. DELETÄR c’est nouveau, stéphanois (donc) et ça drague furieusement vers le son, les riffs, les rythmes de la Suède furieuse actuelle bercée aux 80’s pour ce qui est du d-beat. Les plus comiques d’entre vous pourront les affubler d’un faux nez avec l’inscription grotesque TOTALIDELETÄR, mais les plus plus sérieux comme nous se contenteront de taper du pied la mesure. Efficacité sans tremolos, puissance sans dissonance, DELATÄR est de ces groupes conscients de ne pas avoir inventé la machine à tourner les coins de rue, recyclage avec calque de la Suède du XXIème siècle. Oui mais le chant est en français. Oui. L’objet est censé devenir un EP vinyle plastique, je n’en sais pas plus pour l’instant, mais suivez donc ce petit groupe qui n’en veut, on n’a pas si souvent l’occasion d’avoir en France des combos de qualité dans ce style (d’ailleurs, à quelques rares exceptions près, on cherche toujours, depuis 30 ans, en vain, on s’épuise). Si vous remuez bien la sauce, vous verrez apparaître des bouts de VÖMIT FÖR BREAKFAST, même si les baguettes se sont transformées en médiator. 5 titres à tombeau ouvert et à faire pâlir les piliers de Malmö. Les Téléramistes n’hésiteraient pas à balancer 3 ou 4 T. Mais ils manquent de sérieux. Je puis l’affirmer avec encore plus de poigne puisque, finissant la présente chronique un mardi, je me souviens que c’est très exactement samedi que j’ai revu DELETÄR scéniquement parlant et que c’était puissamment ébouriffant quoique trop court. Comme cet enregistrement.

https://deletar.bandcamp.com/releases

 

(Warren Bismuth)