« Les hauts murs » – Christian Faure – 2008

Les-Hauts-Murs

Débuts des années 30, Yves Tréguier après sa énième tentative d’évasion de son orphelinat (où il réside depuis ses huit ans) est placé, par son tuteur légal, dans une maison d’éducation surveillée : « Les Arches ». Yves âgé de 14 ans, est un pupille de la nation, comme beaucoup de « résidents » de ces maisons d’éducation surveillée. Leurs Pères étant décédés au « champ d’honneur ». Pour Yves c’était sur le front à Verdun. Des « Gibiers de potence » comme le fera remarquer au tuteur le surveillant chef (François Damien). Surveillant chef, au tempérament violent, qui n’hésite pas à utiliser la force (coup de poings et de pieds), les brimades (faire marcher ces jeunes toute la nuit sous la pluie, afin qu’ils se dénoncent) et même à utiliser une arme à feu ! Comme le dira la mère de « fil de fer » (Carole Bouquet) : « je croyai mon fils en pension, il était en prison ». Et oui, ces maisons d’éducation surveillée, avaient tout de prison, de la nourriture au cachot en passant par les matons et les mouchards ! La violence est présente à tous les instants et Yves l’apprendra dés son arrivée, elle peut venir des matons, du surveillant chef, mais aussi des autres « Gibiers de potence » qui font régner leur loi au sein « Des Arches », comme Molina (Anthony Decadi) qui n’hésite pas à utiliser sa force physique pour avoir les faveurs sexuels de certains. Mais si la violence éxiste, l’amitié aussi et Yves l’apprendra grâce à Blondeau (Guillaume Gouix) qui le prendra sous son aile dés le départ, Fil de fer (Julien Bouanic), le Bégayeux (Finnegan Oldfield), le Rat (Jonathan Reyes)…C’est aussi grâce au Père Roux (Gérard Chaillou) qui gére l’atelier et la forge, Oudie (Pascal Nzonzi) un des matons d’origine africaine qui à le mal du pays et tente de le faire passer à coup de gorgées de rhum, la Directrice (Catherine jacob), et les concerts de « Piano » de Fil de fer que ces jeunes « s’échappent » de leur enfer. S’échapper, s’évader, Yves tentera de le faire en s’inspirant du Comte de Monte Cristo, afin de partir pour New York, mais c’est au cachot qu’il aboutira après une dénonciation. Le Rat quand à lui atteindra la gare, mais sera récupéré, tabassé et envoyé au bagne de Belle-Île ! Il fallait avoir la peau dure ou le tempérament revêche pour « tenir » dans ces maisons d’éducation surveillée. Pas comme Fil de Fer, gosse de riche, qui c’était retrouvé « Aux Arches » parce que son Beau-Père (Bernard Blancan) voulait se débarrasser de lui. Une maison d’éducation surveillée, ça vous abime, ça vous abime tellement, que vous pouvez commettre l’irréparable ! « Les enfants ne naissent pas criminels ». Ce film est inspiré du roman éponyme « Les hauts murs » et autobiographique d’Auguste Le Breton. A la fin du film nous apprenons que ces « Maison d’éducation surveillée » ont été fermées définitivement en 1979 !!!

John Hirsute